mardi 26 juin 2012

Duel au Borinage # 04 - The Donfut Story

La petite Gazette des Corons

Toi + Moi + Donfut + Tous ceux qui le veulent
Plus lui, plus elle, allez venez et entrez dans la danse.
Non il ne s’agit pas du tube du chanteur Grégoire, mais bien des dernières péripéties du socialiste Didier Donfut.
Voilà un homme qui a réalisé une reconversion à en faire pâlir d’envie les chômeurs borains. Pensez donc, un homme contraint de se retirer du grand jeu électoral régional, suite à un malheureux conflit d’intérêt entre son ancienne fonction de Ministre des pauvres gens (Action sociale), son mandat de gérant d’une petite entreprise de consultance sous contrat avec des intercommunales wallonnes d’énergie.
Deux cent mille et quelques euros plus tard, perçus à titre d’indemnité de rupture, une nomination suivante à la tête de l’intercommunale qui avait précisément rompu le contrat polémique, voilà que Sud Presse nous apprends que le pauvre ministre déchu a failli louper le concours  et l’éventuelle nomination comme dirlot de Toi&Moi.
Parvenus qu’on disait ?

Donfut dégage !

Didier Donfut,  baron socialiste de Frameries, vient d’être nommé à la direction de la société de logement Toit et moi, ex-sorelobo. Il cumule à nouveau les mandats (e.a. SOGEPA, IGH) Lors de sa démission forcée en 2009, il laissait entendre qu’il retournerait peut-être vers l’enseignement. Cette humilité fut de courte durée pour le baron local socialiste.
Ecolo compte déposer un recour contre cette nomination ‘politique’, Didier donfut avait déjà fait polémique en 2009, alors qu’il du démissionner en catastrophe suite au conflit d’intérêt né dans le cadre de contrats liant sa sprl  et des intercommunales du gaz wallonnes.
Du côté de la société de logement, le personnel fulmine :“Après cette décision du CA de désigner Didier Donfut, “ il faut s’attendre à une réaction”  des travailleurs de Toi & Moi ”, indique Patrick Salvi, secrétaire régional du SETCA Mons-Borinage. SudPresse
Elio Di Rupo, devrait largement méditer sur ces comportements politiques désastreux, plus encore dans une période de haute-tension communautaire sur le plan fédéral.

Polémique, Donfut, la loi, l’éthique, le populisme

Ce matin, l’actualité locale relance une polémique au sujet de l’ex-ministre de l’action sociale wallon, le socialiste, Didier Donfut. Cette fois, il s’agit de sa candidature de direction de la société de logements sociaux “Les Jardins de Wallonie”, et une fois encore il y a débat sur les étapes du recrutement.Ici, la question n’est pas d’ergoter sur ce cas précis, rappellons juste que Didier Donfut anime sporadiquement la chronique locale, démission suite à son potentiel conflit d’intérêt en qualité de Ministre et de gérant d’une PME de consultance en 2009, retour marqué autour de sa candidature en échec à Toi et Moi plus récemment  etc.
Didier Donfut incarne t-il le mal absolu ?  Non
Didier Donfut a t-il été jugé et condamné , Non
Est-il  pour autant populiste de dénoncer les tentatives récurrentes de l’appareil socialiste de recaser leur camarade ? Non
Et c’est là qu’un mini débat twitter démarre entre moi et Philippe Walkowiac sur le cas Donfut. Selon l’excellent journaliste -chroniqueur de la RTBF, Donfut n’ayant jamais été inquiété par la justice, la polémique actuelle est donc forcément populiste.
A mons sens, Philippe Walkowiac se trompe, il utilise, peut-être involontairement, ce raccourci défensif, qui suggère que ce qui n’est pas illégal est donc légal, juste et légitime. Autrement dit, la critique en devient forcément partisane, populiste voire poujadiste.
L’éthique et la moralité politique ne sont pas des notions du ressort exclusif des lois. D’ailleurs, s’il en était ainsi, pourquoi existe t-il des comités de déontologie, des jurys d’éthique, dans certaines professions, dont celle de journaliste au demeurant ?
Le fait est que par son comportement (initialement celui dénoncé à l’occasion de son mandat ministériel), le cas Donfut illustre malgré lui que le seuil d’une certaine acceptation ou rejet moral ou éthique dudit comportement est atteint. Comme ce fut le cas avec les voyageurs du Californiagate, qui n’avaient rien commis d’illlégal non plus.
Les tentatives récurrentes de le faire revenir aux affaires publiques par le biais des postes convoités, ne fait que cristalliser encore un peu plus, une forme d’arrivisme politico-professionnel détestable, sans même parler des troublantes manoeuvres pour y arriver.  C’est aussi le rejet de la politisation des postes et mandats publics ou semi-publics, et Didier Donfut c’est la goutte d’eau du moment qui déborde.
Ce n’est donc pas du populisme ou du poujadisme que de dénoncer ou de  siginifier son désaccord profond avec ces méthodes, certes anciennes, mais révolues ou qui devraient l’être. La vie politique, ses us et coutumes doivent aussi évoluer, changer, se réformer.  Les passes-droit,  le clientélisme, les copinages, le recasage des copains,  le profitariat ancestral, l’accumulation des mandats et ce partage indigne des leviers du pouvoir, du bas au top de la pyramide sont en passe d’etre massivement rejetés par les normes éthiques et morales que les administrés sont en droit d’attendre.
Ils ne le comprennent toujours pas au parti socialiste, pourtant, ces doutes, ces polémiques, ces comportements douteux et contestables, sont à la base de l’avènement des extrémismes ou de l’émergence de nationalismes style Nva. Qui eux, auront beau jeu de dire à leur corps électoral potentiel, voyez comment les socialistes wallons dilapident votre contribution financière.
Dans de tel cas, il est alors bon de sacrifier le camarade, qui au demeurant, peut toujours comme il l’affirmait en 2009, faire comme la majorité du peuple, se chercher un job dans le privé, cela n’a rien d’indigne, ni d’impossible.

Merci à
Editorialement votre qui succède à onvotepoureux, ici les choses seront claires, il sera traité d’actualité et d’opinion. Libre à chacun de contribuer et de proposer ses propres articles. Le défunt blog onvotepoureux était parvenu à se faire une place en vue, Editorialement votre tentera de relever le même défi mais en s’ouvrant au débat, aux avis contradictoires et sans langue de bois.
Rebloggé de Editorialement votre

DIDIER DONFUT: "SI C'ÉTAIT VRAI, IL FAUDRAIT QUE J’AILLE EN PRISON"

Didier Donfut
ACTU SOCIETE29/05/2012 09h47Gauthier De Bock

Parce que même écarté, il revient toujours, l’ancien ministre est devenu le symbole de la toute-puissance socialiste en Wallonie.
Aujourd'hui, "l'ami d'Elio" est à nouveau au centre d’une polémique. Itinéraire d'un homme à l’image publique carbonisée.
[...]
Que faites-vous en ce moment?
Didier Donfut. - Depuis ces trois années, j’ai exploré le monde des petites et moyennes entreprises; je travaille comme consultant pour des Belges, des Hollandais, maintenant un Espagnol. Ça me permet de connaître un univers que je ne connaissais pas: celui du secteur privé.
Dans quels domaines?
J’ai travaillé dans la soudure céramique pour fours réfractaires, dans les poêles à bois… C’est passionnant. A part ça, je suis conseiller communal à Frameries, je suis administrateur d’Ores, la société qui exploite les réseaux de distribution d'électricité et gaz en Wallonie et je suis président de l’IGH… je crois qu’on reviendra sur ce dernier point. Tout ça me permet de rester en contact avec des gens superbement intéressants en fait.
[...]
En 2004 vous devenez ministre.
Effectivement. En 2004, mon univers change encore: je monte comme secrétaire d’Etat au fédéral en charge des Affaires européennes. Ce poste ne permet plus d’assumer un temps partiel supplémentaire. L’intercommunale avec laquelle j’avais ce contrat m’a demandé d’engager au sein de ma société une personne pour que je la forme. On me disait: "Mais Didier, personne ne connaît ton métier, O.K. tu ne peux plus le faire parce que tu es au fédéral, mais nous, comment on fait?" Et voilà, j’ai recruté et j’ai formé quelqu’un. Tout le monde trouvait ça naturel: le MR, le CDH… Moi, durant ces années au fédéral, je ne me suis plus occupé d’énergie. Je donnais un coup de main éventuellement au collaborateur que j’avais formé. Je n’ai pas touché un euro pour ça. L’argent versé par l’intercommunale à ma société n’a servi qu’à rétribuer mon collaborateur. Et cette situation a perduré lorsque je suis devenu ministre régional des Affaires sociales et de la Santé publique.
Alors, que s’est-il passé?
Les médias me sont tombés dessus. Remarquez, je les comprends. Si on ne prend pas en compte le contexte que je viens de vous brosser, on peut se dire qu’il y a une anormalité, un conflit d’intérêts dans le fait d’être ministre ou parlementaire et bénéficier par ailleurs d’un contrat de consultance "publique". Mais l’anormalité, elle tient à la rareté de mon métier. Pour prouver ma bonne foi, pour prouver que je ne touchais pas un euro, j’ai montré mes déclarations fiscales à des journalistes du Soir, de La Dernière Heure, deSud Presse, ils m’ont tous dit que oui, c’était vrai, que je ne touchais pas d’autre argent que mon salaire de ministre… Mais j’ai eu un autre quotidien au téléphone… Je leur ai proposé de consulter mes papiers, ils n’ont jamais voulu voir ces déclarations. On était à un mois des élections de 2009, il fallait flinguer du PS, ils ont fait un coup en "dénonçant" une situation qui n’existait pas.
Pourquoi ne pas avoir réagi?
On s’est dit avec Elio que cela n’allait qu’envenimer les choses. Alors je me suis tu, pensant qu’on n’allait plus en parler quelques jours plus tard, que cela allait s’arrêter. Seulement, cela ne s’est jamais arrêté pour moi…
Tout de même, votre société touchait 160.000 euros par an, ça peut sembler beaucoup…
Retirez la TVA, cela fait 130.000, vous divisez par 12, ça fait 11.000 par mois, avec les charges patronales, le 13e mois, la voiture de société, cela se réduit à 3.700 euros…
Pour votre collaborateur…
D.D. - Oui, pour mon collaborateur. Il est évident que si, comme la presse l’a dit, "Didier Donfut touche en plus de son salaire de ministre 160.000 euros par an", il y a un problème. Si c’était vrai, il faudrait que j’aille en prison! Vous savez, j’attends avec impatience la fin de l’instruction judiciaire, parce qu'il n’y a rien dans le dossier. Mais personne ne me croit.
Mais si vous êtes innocent, pourquoi avoir démissionné de votre job de ministre?
On était à six semaines des élections, les sondages pour le PS n'étaient pas bons, on sortait des affaires de Charleroi… Pour éviter que le PS soit sali et qu’on en revienne au climat très difficile de 2007 avec Van Cau, j’ai décidé de tout prendre sur moi et de me taire. Si moi j’étais un obstacle, alors je devais m’effacer. J’ai fait un choix et je m’y suis tenu.
Et pourquoi a-t-on mis fin à votre contrat de consultance avec l’IGH?
L’intercommunale mettait fin à tous les contrats de consultance, le mien comme celui d’autres…
Et le fait de revenir par la fenêtre en prenant la présidence de l’IGH?
Une petite vengeance, une provocation vis-à-vis de ceux qui m’avaient tué médiatiquement.
Derrière les médias, il y avait qui ou quoi?
Le CDH.
Et vos candidatures à des sociétés de logements sociaux entachées d’irrégularités?
Mais je veux encore exercer un métier! Les "irrégularités" décrites ne sont que de petits détails qui sont grossis parce que c’est moi. Le logement social est un secteur que je connais bien et dans lequel j’ai envie d’investir la petite dizaine d’années de vie professionnelle qui me reste!
[...]
Interview complète dans le Moustique du 30 mai.

samedi 23 juin 2012

UNE VOIX S'ÉLÈVE # 03 Les Citoyens s'organisent


Wallagonie en force !!!


72 anciens salariés de Bell Telephone frappés par le cancer.

Les habitants sont inquiets, que font les pouvoirs publics?




20/06/2012 - Colfontaine : Amiante : débat à Colfontaine © TéléMB






RIEN !!! nous sommes toujours sans réponses !!!!!

Un nouvel article arrive, c'est inimaginable ce qui se passe ici !!!!


Voici une liste de questions posées aux responsables politique, au ministre Courard, et au ministère du bien être section Mons, et restées à ce jour sans réponses.

" Quels ont été les résultats de votre inspection du chantier Bell Telephone? "

Selon un rapport de l’organisme de contrôle Vinçotte que nous nous sommes procuré, des échantillons d’amiante ont été retrouvés dans l’ancienne chaufferie du bâtiment de même que dans des portes coupe-feu. Quel type d'enlèvement de l'amiante a été utilisé dans ce cas ci? "

" Pouvez vous m'informer plus précisément des dispositions qui ont été dans ce cas ci prises pour veiller au respect de la législation dont vous avez les compétences, et du suivi que vous comptez donner à cette situation? "

" Avez-vous connaissance d’un nombre si élevé de cas d’anciens travailleurs de Bell Téléphone emportés par un cancer et luttant actuellement contre la maladie ? "

" Le Fonds des maladies professionnelles, voire le Fonds amiante, ont-ils été saisis de l’une ou l’autre demande d’indemnités par d’anciens travailleurs de l’entreprise ? "

" Si oui, l’origine du milieu professionnel a-t-elle pu être établie et les chances d’être indemnisé existent-elles ? "

" Dans la négative, disposez-vous d’informations sur les éventuels refus enregistrés ? "

" Quelles suites sont elles prévues concernant le fait que le démantelement du site se fait à ciel ouvert sans protections ni pour les travailleurs, ni pour le voisinage recouvert de poussières suspectes, d'après le rapport alarmant d'AIB Vinçotte ? "


« Nous baignions dans les acides »


MARECHAL,GISELE
Mardi 26 juin 2012

Colfontaine Des anciens de Bell Telephone touchés par le cancer

Quel choc de voir notre usine dans cet état ! » Harry Weinkauf, 63 ans, Ermelinda Catena, 59 ans et Anna Cucuzzella, 56 ans, ont tous trois passé trente ans derrière ces murs désossés de l’ancienne usine de Bell Telephone à Colfontaine. Tous ont aussi un cancer. « Une opération du côlon, effectuée à temps m’a sans doute sauvé », explique Harry. Ermelinda elle, s’est aussi remise d’un lymphome pulmonaire. « Après biopsie d’un bout de mes poumons blancs, j’ai suivi de la chimiothérapie avec succès. » Anna, elle, vient de subir sa dernière séance de rayons. Avant, c’était la chimio, pour son cancer du sein…
Ces anciens de Bell Telephone – devenu Geminus, jusqu’à la fermeture du site de Colfontaine vers 2008 – voudraient savoir si leur maladie a un lien avec leur métier. « Seuls les médecins pourraient l’affirmer. Nous, nous constatons. Le fait que l’usine achetée pour la police boraine soit désormais démantelée après que des policiers y ont effectué des exercices, pose aussi question. Cette démolition, entamée au début de mai, nous craignons qu’elle ait été bricolée dans les premiers temps. La formation a posteriori du sous-traitant chargé de la démolition, nous semble suspecte. »
À ce stade de la démolition, une autre question tourmente les anciens de Bell Telephone : l’amiante. « Voyez dans le rapport de AIB Vinçotte, poursuit Harry. Les échantillons d’amiante, souvent classés C, sont définis comme possédant plus de 50 % d’asbeste volumétrique. Je pense que les joints du roofing étaient en amiante ! Or, l’introduction de AIB précise : il n’est pas exclu que des applications suspectes inaccessibles lors de notre inspection, puissent être mises à jour lors de travaux. Dans ce cas, le matériau doit être analysé pour, le cas échéant, être pris en considération dans le programme de gestion du risque » « J’ose espérer qu’aucune poussière d’amiante ne s’est échappée dans le voisinage au début d’une démolition à la hussarde », lance Harry. Lucien d’Antonio, bourgmestre de Colfontaine, a rencontré ce lundi des anciens de Bell. Il entend les inviter à la réunion de collège de police, début juillet.
L’amiante est un problème. Le passé professionnel des anciens de Bell en est un second. Ancien de Bell, Willy Ray a eu en janvier dernier, l’idée d’organiser des retrouvailles. « Remontant jusqu’à 1985, je dénombre à ce stade de mes recherches, 40 anciens d’entre nous qui ont contracté un cancer (du sein, des intestins en immense majorité). 38 sont décédés. »
Des inhalations nocives huit heures par jour
Après avoir contacté Vivian Lescot, de la cellule Amiante, Willy Ray conclut que « L’amiante, volatil, pourrait être à écarter en tant que cause des maladies de mes collègues : il laisse des séquelles caractéristiques dans les poumons. Par contre, nous tous, de Bell à Geminus, avons été polyvalents dans la conception de postes de téléphone… Le nez collé aux cartes à circuit imprimé, nous avons soudé au plomb, à l’étain. En galvanostégie, nous baignions dans les acides chlorhydriques, sulfuriques, le cyanure, l’éthanol, le trichlore… Les éléments des postes, nous les peignions, nous utilisions des colles, des solvants : acétone, thinners… De petits ventilateurs empêchaient surtout les vapeurs de nous flouter la vue. L’aération de l’immense local de travail était artisanale. 
Bref : les vapeurs nocives, nous les avons inhalées 8 heures par jour pendant 30 ans ! »

le Rapport qui inquiète

Selon un rapport de l’organisme de contrôle Vinçotte, qui n'a pas examiné l'entièreté du bâtiment, des échantillons d’amiante ont été retrouvés dans l’ancienne chaufferie du bâtiment de même que dans des portes coupe-feu et dans six autres endroits. Ce qui suscite des inquiétudes au sein de la police boraine qui devrait occuper les locaux, après de gros travaux, en 2013.
Ces travaux de démantèlement se déroulent actuellement à l'air libre, sans précautions aucunes pour les ouvriers, et les riverains recouverts de poussières suspectes.

Petit film tourné le mardi de la Pucette, en pleine Ducasse ...



Même la Police ne reçoit pas de nouvelles


Les policiers de la zone boraine sont inquiets

WIDART,CLAUDE

Mardi 29 mai 2012

Colfontaine

ENTRETIEN
Depuis que l’usine Bell Telephone a fermé ses portes (en 1997) à Wasmes (Colfontaine), 72 anciens travailleurs ont été frappés par le cancer. Et 38 en sont morts. Or un rapport de Vinçotte confirme la présence d’amiante dans ce bâtiment. Est-ce la cause de tous ces décès ? Personne ne peut l’affirmer jusqu’à présent. Christian Willocq, ancien policier à la zone boraine, est délégué syndical pour le Syndicat libre de la fonction publique. Il a suivi de près le dossier portant sur l’installation du nouvel hôtel de police de la zone boraine dans l’ancien bâtiment de Bell Telephone, à Wasmes, prévue en 2013.
Sur quels éléments de ce dossier êtes-vous inquiet ?
D’abord il nous a fallu un certain temps pour pouvoir prendre connaissance du rapport Vinçotte, que la direction de la zone de police ne voulait pas nous donner. Nous avons ensuite constaté que ce rapport confirmait la présence d’amiante dans le bâtiment. Or, fin 2010 et durant une bonne partie de 2011, des entraînements pour le personnel de la zone boraine étaient organisés dans ces bâtiments. Nos policiers ont donc probablement, je dis bien probablement, été en contact avec de l’amiante.
Vos propos sont inquiétants…
Je ne veux pas être alarmiste mais nous voulons rester vigilants. On voudrait constituer un dossier médical c’est-à-dire créer un répertoire nominatif des gens qui se sont entraînés à l’époque dans ce bâtiment.
D’autres démarches à venir ?
Oui car nous sommes également inquiets quant à l’occupation des futurs locaux. Nous souhaitons obtenir des renseignements complets sur le désamiantage. C’est pourquoi nous avons sollicité une réunion en urgence avec le collège de police.
Que dit l’inspection du travail ?
Voici un mois environ, le SLFP Police a déposé une plainte contre la zone de la police boraine auprès de l’inspection du travail à Mons. Nous n’avons reçu aucune nouvelle depuis.

Wasmes: 72 anciens salariés de Bell Telephone frappés par le cancer. Les députés Eric Thiébaut et Franco Seminara interpellent
Les députés Eric Thiébaut et Franco Seminara ont été fort sensibilisés par l’information selon laquelle un nombre très élevé d’anciens travailleurs de l’ex-usine Bell Telephone ont été frappés par le cancer.   Les députés interpelleront ensemble à ce sujet le Secrétaire d’Etat en charge des Risques professionnels.
Les questions suivantes lui seront posées :
Avez-vous connaissance d’un nombre si élevé de cas d’anciens travailleurs de Bell Téléphone emportés par un cancer et luttant actuellement contre la maladie ?
Le Fonds des maladies professionnelles, voire le Fonds amiante, ont-ils été saisis de l’une ou l’autre demande d’indemnités par d’anciens travailleurs de l’entreprise ?
Si oui, l’origine du milieu professionnel a-t-elle pu être établie et les chances d’être indemnisé existent-elles ?
Dans la négative, disposez-vous d’informations sur les éventuels refus enregistrés, voire sur l’absence de demandes introduites ?
Pour les députés, les anciens travailleurs frappés par la maladie doivent être soutenus et des réponses doivent leur être apportées sur les possibilités d’indemnisation du Fonds des Maladies professionnelles, voire du Fonds amiante.

















































Ex-usine Bell Telephone Mardi 29 mai 2012

72 anciens travailleurs frappés par le cancer

WIDART,CLAUDE
Vendredi 4 mai 2012

Colfontaine Bell Telephone avait fermé en 1997

Parmi 382 ex-salariés de l’usine Bell Telephone fermée à Wasmes en 1997, 38 sont morts d’un cancer et 34 luttent contre la maladie. Le Collectif Amiante Produits Dangereux (CAPD), créé à Mons-Borinage, vient d’entamer un nouveau combat de taille. Il concerne les anciens travailleurs de l’usine Bell Telephone dont un nombre anormalement élevé a été emporté par un cancer. D’autres se battent contre la maladie. Avec l’aide de la médecine, d’anciens salariés ont décidé de mener une enquête.
Bell Telephone produisait des téléphones pour la RTT puis pour Belgacom. Fin des années 60, l’usine de l’avenue Schweitzer à Wasmes occupait près de 800 personnes. Elle fabriquait également des postes émetteurs pour les chars Léopard de l’armée belge. L’aventure prit fin le 30 septembre 1997 : l’usine, qui avait déjà connu deux ans plus tôt une restructuration, ferma définitivement ses portes. Le couperet tomba sur 260 emplois.
En 2002, Willy Ray, autrefois délégué syndicat (CSC), organise des retrouvailles entre anciens de Bell Telephone où une centaine de personnes se retrouvent. « Lors des réunions entre anciens qui ont suivi, raconte Willy Ray, on entendait souvent des collègues dire qu’un tel était décédé des suites d’un cancer, ou que d’autres ne pouvaient participer parce que gravement malades… »
Non seulement, de plus en plus de personnes tombent malades mais en plus, la plupart sont atteintes d’un cancer des voies digestives ou du cancer du sein chez les femmes.
L’étonnement passé, la suspicion s’installe : et si l’environnement professionnel dans lequel travaillaient ces personnes malades ou décédées était responsable de leur malheur ? Des anciens de Bell décident d’entamer des recherches. Ils retrouvent un listing du personnel qui reprenait 70 % des effectifs. « Nous avons travaillé en remontant jusqu’au milieu des années 80, poursuit Willy Ray, et nous sommes parvenus à répertorier 382 membres du personnel dont 45 employés. »
Les investigations des anciens révèlent que sur les 382 personnes recensées, 38 ouvriers et employés sont décédés, et 34 souffrent actuellement d’une grave maladie, très souvent un cancer. En résumé, près de 20 % (18,85 exactement) des travailleurs ont été ou sont touchés par la maladie. La plupart des personnes décédées étaient âgées entre 40 et 55 ans.
De l’amiante dans les portes coupe-feu
Comment expliquer ces décès ? Les anciens s’interrogent sur la présence de nombreux produits réputés dangereux avec lesquels ils étaient en contact. « Par exemple lorsque nous effectuions une soudure sur un circuit imprimé,raconte Franco Marchese, il y avait des émanations de fumée que les gens respiraient… » Ce qui inquiète surtout les anciens, c’est la présence d’amiante dans les portes coupe-feu et les conduits d’aération. L’amiante qui a déjà endeuillé de nombreuses familles à Mons-Borinage…

Flénu: Donato meurt d'un cancer de l'intestin pour avoir travaillé chez Bell Telephone

Donato, décédé le 15 avril, et son épouse Maria (en 2010). COM
Donato, décédé le 15 avril, et son épouse Maria (en 2010). COM
Donato D’Alfonso habitait à Flénu, avec Maria, son épouse. Le 15 avril dernier, il est décédé à l’âge de 63 ans des suites d’un cancer de l’intestin. Aujourd’hui la famille ne peut s’empêcher d’établir un lien entre la maladie et le passé professionnel de Donato.
Rédaction en ligne
Publié le Mardi 29 Mai 2012 à 07h49
Chez Bell Telephone, où il a travaillé pendant 30 ans, le Flénusien a manipulé des produits réputés dangereux.
La maladie n’a malheureusement laissé aucune chance à cet ancien ouvrier de Bell Telephone décédé le 15 avril. Il était père de deux grands enfants. Pour la famille D’Alfonso, le point de départ de ce calvaire débute en février dernier, lorsque les résultats d’examens médicaux suscitent une réelle inquiétude des médecins. Ils entreprennent de nouvelles investigations. En quelques jours, le diagnostic redouté est confirmé: Donato souffre d’une tumeur dans les intestins. Et son foie est touché, preuve que la maladie a déjà fortement évolué. A peine deux mois plus tard, le sexagénaire succombe au terme de deux chimiothérapies. “ Personne n’a compris que Donato soit atteint d’un cancer de l’intestin alors que nous avons toujours mangé sainement, poursuit la veuve. Il cultivait des légumes que nous consommions régulièrement. Le potager c’était sa passion. Il ne fumait pas et buvait un verre de vin de temps en temps. ”
Puis le 4 mai, Cinthya (32 ans), la fille du couple, découvre dans les colonnes de “ La Province ” que 38 anciens travailleurs de Bell Telephone sont morts d’un cancer et 34 luttent contre la maladie. Pour la famille D’Alfonso, l’explication quant à la cause de ce cancer foudroyant est sans doute tombée... Sans doute, car jusqu’à présent aucune analyse scientifique ne permet d’affirmer que les nombreux cancers décelés parmi les anciens de Bell, à Wasmes, sont la conséquence de manipulations de produits dangereux. Ou que ces personnes auraient été en contact avec de l’amiante. .

erica South North India Asia Australia Canada Mexico California New York

Bell Téléphone Wasmes: il faut s'adresser au Fonds des maladies professionnelles

E. G.
E. G.
Le ministre Ph. Courard encourage les anciens travailleurs à s’adresser au Fonds des maladies professionnelles. Objectif: permettre l’ouverture d’une enquête afin de faire un lien éventuel entre les maladies développées et l’exposition à des produits toxiques.
Rédaction en ligne
Publié le Mercredi 30 Mai 2012 à 11h33
Philippe Courard, secrétaire d’État aux Affaires sociales, chargé des risques professionnels, a pris connaissance de l’inquiétude et des interrogations qui touchent les anciens travailleurs de la firme Bell Téléphone à Wasmes. D’après leurs témoignages, ils seraient plusieurs dizaines à avoir été ou à être touchés par des cancers, majoritairement du sein et des voies digestives.
Si le Fonds des maladies professionnelles a déjà été saisi d’une dizaine de dossiers d’anciens travailleurs de Bell Téléphone, il l’a été pour des cas soit de pathologies liées aux vibrations mécaniques, soit de maladies respiratoires ou de dermatoses. Aucune demande n’a été introduite à ce jour concernant l’un ou l’autre cas de cancer.
Philippe Courard encourage donc les anciens travailleurs de Bell Téléphone, ou leurs ayants droits, à introduire au plus vite un dossier au Fonds des Maladies professionnelles, pour qu’une enquête complète soit menée et que l’établissement d’un lien entre les maladies développées et l’exposition à certaines substances soit, le cas échéant, établi.



Le mesothelioma est un cancer rare mais très virulent.  Il affecte les surfaces mésothéliales.  Ces surfaces sont des tissus qui recouvrent les poumons (plèvre), la cavité abdominale (péritoine) ainsi que l’enveloppe du cœur (péricarde) et plusieurs autres organes du corps humain.  Ce cancer serait causé en majorité par l’exposition à des fibres amiantes qui sont inhalées par les travailleurs pendant leur carrière en usine de transformation d’amiante ou de produits dérivés d’amiante.  Le cancer mesothlioma peut également être contracté après une longue exposition à l’érionite – produit provenant des pierres volcaniques présentes dans les graviers et autres types de matériaux utilisés dans les chantiers routiers.
La forme la plus connue du cancer mesothelioma est le mesothelioma pleural qui affecte la plèvre des poumons.  La plupart des cas recensés de mesothelioma le sont sur des personnes ayant travaillé en usine pendant plusieurs années.  Cependant, certains des cas diagnostiqués de ce type de cancer l’on été chez des membres des familles de travailleurs qui ramenaient des fibres d’amiante à la maison après leur journée de travail dans leur vêtement, leur cheveux ou sur leur peau.  D’où l’exposition fréquente à l’amiante des proches de ces travailleurs.
Le taux de morbidité élevé du cancer mesothelioma est du au temps de latence de ce type de cancer asymptomatique à ses débuts.  Le mesothelioma se déclare 20 à 50 ans après l’exposition aux fibres d’amiante par des symptômes tels que des douleurs thoraciques, un essoufflement et un épanchement pleural récidivant, en général hémorragique.  L’espérance de vie des victimes de ce cancer est de 12 à 15 mois vu les diagnostics tardifs.
Vu la découverte des causes de ce type de cancer les pays d’Europe ont interdit l’utilisation de tous produits contenant de l’amiante depuis quelques années. Les statistiques peuvent donc prévoir une augmentation considérable de cancer mesothelioma d’ici les années 2029.  La Grande-Bretagne et l’Allemagne sont les pays où l’on trouve le plus de cas de cancer mesothelioma par année.
Pour terminer, plusieurs recours collectifs sont en cours actuellement dans plusieurs pays du monde.  Les associations destinées aux victimes du mesothelioma telles que Mesothelioma International peuvent guider les victimes du mesothelioma à travers les différents recours en justice qui leur sont disponibles afin de recevoir une indemnisation adéquate pour rembourser les frais encourues par ce cancer du mésotheliome si rare mais si brutal.

Incroyable! 

Sans protection, ils se débarassent de 4 tonnes d'amiante en plein Bruxelles

24 Septembre 2008 15h44

Quatre tonnes d'amiante ont été évacuées sans protection par au moins cinq ouvriers d'un bâtiment industriel en chantier situé dans un parc de bureaux à Anderlecht.  Apparemment, ils auraient agi sous ordre de leurs patrons qui souhaitaient se débarasser de l'amiante jugé trop encombrant et dérangeant.
Les chefs de chantier, deux entrepreneurs de la région de Tournai, ont été interpellés par la Police Fédérale et déférés mercredi au parquet de Bruxelles.
Les faits avaient été rapportés au parquet de Bruxelles en juin dernier par un responsable de la sécurité du chantier. L'amiante a été retrouvé sur un collecteur de déchets de la Région bruxelloise, a indiqué mercredi le parquet.      
Les deux suspects étaient chargés de superviser les travaux. L'un des deux est passé aux aveux.


Abandon d'amiante: les deux suspects relaxés

25 Septembre 2008 17h17
Les deux suspects de la région de Tournai, interpellés mercredi par la police fédérale et déférés mercredi au parquet de Bruxelles dans le cadre du dossier de disparition d'amiante sur un chantier à Anderlecht, ont été relaxés, a-t-on appris jeudi auprès du parquet.

Les deux hommes, un entrepreneur spécialisé en rénovation et un agent immobilier, sont tous les deux passés aux aveux et ont fait preuve de collaboration. Le dossier, qui n'a pas été mis à l'instruction, est presque clôturé. Les deux suspects pourraient être jugés par le tribunal correctionnel avant la fin de cette année. Ils risquent jusqu'à un an de prison et une amende pouvant atteindre 500.000 euros.     
Quatre tonnes d'amiante avaient été évacuées sans protection par quatre ou cinq ouvriers d'un bâtiment industriel en chantier de l'ancienne école vétérinaire de Cureghem à Anderlecht. Trois de ces ouvriers ont été retrouvés par la police. Une expertise a été demandée par le parquet de Bruxelles auprès d'un pneumologue de l'hôpital d'Erasme afin de déterminer si les ouvriers ont été contaminés par l'amiante. Les résultats de cette expertise n'ont pas encore été transmis au parquet.     
Les faits avaient été rapportés au parquet de Bruxelles en juin dernier par un coordinateur sécurité d'un chantier voisin. L'amiante a été retrouvé chez un collecteur de déchets de la Région bruxelloise qui ne semble pas impliqué dans la disparition de la matière cancérigène. Le bénéfice illégal engrangé par les deux suspects en évitant le coût de traitement de l'amiante est estimé par le parquet à environ 200.000 euros. L'enlèvement des quatre tonnes d'amiante d'un bâtiment en rénovation s'est fait sans aucune autorisation environnementale et sans protection pour les ouvriers.
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